Expérience Wifi sur le TGV Océane

J’ai testé la nouvelle ligne LGV Paris-Bordeaux. Premier constat, c’est bien la rame TGV qui est équipée en wifi et non la ligne LGV. Mais sur la ligne LGV circulent aussi bien des TGV anciens que des nouvelles rames.

Comment savoir le TGV est équipé du Wifi?

J’ai constaté que les anciennes rames sont calés sur un temps Paris-Bordeaux de 2h08 alors que les nouvelles sont sur un temps de 2h04. Ce petit détail permet de s’assurer que le TGV sera avec wifi. la société qui l’a mis en place, 21net, propose en très résumé un système de mutualisation des antennes, des opérateurs et des fréquences de manière à proposer les meilleurs débits et le moins de coupures.

Comment la SNCF a-t-elle mis en image son service?

Comment représenter ce service « TGV Connect » à l’utilisateur?

Une page d’accueil propose de se connecter avec son billet de train. Pour tester les cas les plus tordus, j’ai changer sur l’appli mon billet pour avoir un train plus tôt. En effet, la connexion se fait avec le numéro de billet. Ce cas de figure fonctionne bien. Un portail d’accès indique la consommation (limitée à 500Mo en seconde et 1Go en première).

Ces niveaux de data sont en fait inatteignables car le débit est bien trop faible pour l’utiliser sur des services gourmands comme le streaming. Le système est un agrégateur de bande passante mobile multi opérateur, multi antenne, multi fréquence. Il n’y a donc pas de miracle: ça n’ira pas plus vite que ce que capte un téléphone portable. L’agrégation à l’avantage de lisser les sautes de réseau et les baisse de débit.

J’ai d’ailleurs vérifié aussi que les accès VPN était possible: checked! par contre, le débit est assez mauvais: le copier/coller d’un fichier de 10Mo depuis un VPN n’est pas allé au bout. Parfois du au VPN, parfois aux coupures de réseau.

Le service est donc plutôt pour travailler sur du sharepoint ou des extranets.

L’interface est soignée: elle indique la consommation à travers un graphique de type aquarium qui se vide (ici 8% après un usage web régulier) et une carte du trajet indique la qualité du réseau sur le parcours:

Une icône wifi indique aussi en haut à droite la qualité de réception du signal. Petite stat sympa: on voit l’indication du nombre de personnes connectées simultanément: 133 au moment de la copie d’écran, ce qui montre que le système, même dimensionné pour un train complet n’est pas si utilisé que cela (alors qu’on peut penser que la plupart des voyageurs ont un portable).

En zoomant sur la carte, on peut avoir un détail plus large du trajet, de la position du train et de sa vitesse:

Noter d’ailleurs que la vitesse capturée est de 320km/h, là où la vitesse de croisière pourtant communiquée est de 315km/h. Un conducteur qui devrait assurer la ponctualité de la ligne?

En conclusion, une bonne expérience utilisateur de ce wifi Océane mais des plafond de débit qui limite encore des usages pro en mobilité comme des travaux dans le cloud ou des transferts de fichiers.

Vers un wifi premium pour les pro?

J’ai d’ailleurs demandé aux intervenants qui passent dans chaque rame pour aider les voyageurs à se connecter s’il était prévu des forfaits prémium. »Non » m’a-t-on répondu car le service à une vocation universelle et gratuite. La différentiation viendra peut-être dans une service dédié aux voyageurs pro.

D’ailleurs, le service segmente la consommation max en fonction de la classe et non du type de voyageur. Un pro en seconde aura la limite à 500Mo alors qu’un retraité en première aura le plafond à 1Go.

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