Représenter un jeu de données permet une efficacité du message car en parlant à l’oeil, le graphique a une puissance sans commune mesure avec un tableau de chiffres, même petit.
Mais si un chiffre est objectif, un graphique l’est déjà moins. En effet, le choix de la représentation, les proportions, les couleurs induisent des interprétations implicites, que cela soit souhaité ou non.
J’ai testé la nouvelle ligne LGV Paris-Bordeaux. Premier constat, c’est bien la rame TGV qui est équipée en wifi et non la ligne LGV. Mais sur la ligne LGV circulent aussi bien des TGV anciens que des nouvelles rames.
J’ai constaté que les anciennes rames sont calés sur un temps Paris-Bordeaux de 2h08 alors que les nouvelles sont sur un temps de 2h04. Ce petit détail permet de s’assurer que le TGV sera avec wifi. la société qui l’a mis en place, 21net, propose en très résumé un système de mutualisation des antennes, des opérateurs et des fréquences de manière à proposer les meilleurs débits et le moins de coupures.
Comment la SNCF a-t-elle mis en image son service?
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Je n’avais pas remarqué dans l’heure suivant les résultats mais c’est la Une de Les Echos du 19/06/2017 qui a attiré mon attention. La victoire de La République En Marche (LREM) a été associée à l’idée de renouvellement et de recomposition du paysage politique. Quoi de plus naturel donc que de représenter cette vague en marche avec un schéma de l’hémicycle, représentation emblématique de l’Assemblée.
Si le rose est associé au PS (Parti Socialiste) et le bleu à LR (Les Républicains) et leurs alliés UDI, avez-vous remarqué qu’il n’y a pas d’harmonisation pour colorer LREM? La jeunesse de la formation peut expliquer en partie les divergences dans les choix, mais si on se base d’un point de vue Dataviz et Storytelling politique, le sens de la couleur n’est pas le même.
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En observant les murs d’information de la machine à café d’une grande entreprise publique française, j’ai remarqué la représentation mensuelle de la pyramide de Bird, qui est une manière de restituer les analyses de risques d’accident ou presqu’accident du travail:
Le cinéma a réussi ce tour de force de nous présenter des récits basés sur des « histoires vraies » (based on a true story).
L’argument permet de jouer la carte historique (et donc d’attirer les amateurs de vérité, de moments historiques) et les amateurs de fiction car le « basé sur » indique bien que des ingrédients supplémentaires sont autorisés. C’est même une catégorie cinématographique qui fait l’objet de classement type top 100. Personne n’est dupe. Mon propos est plutôt dans le niveau de vérité. Comment, par contre juger, qu’un film est fidèle à une histoire? Continuer la lecture de « Un film vraiment basé « sur une histoire vraie »? »
L’attente sur un quai de métro est l’occasion d’inspecter les panneaux d’information. La signalétique RATP du métro parisien s’est grandement améliorée. Les jeux de couleurs ont été affinés (voir à ce sujet la très belle dataviz des couleurs des lignes de métro dans le monde du web designer Nicholas Rougeux). Le style épuré et la charte graphique systématique aide à l’orientation du voyageur. Les lignes de RER dans Paris ont adopté l’orientation cardinale (nord, sud, est, ouest) à l’instar du métro new-yorkais.
Des panneaux d’information indiquent aussi à chaque quai les horaires, notamment premier et dernier passage en station mais il faut une loupe pour les lire.
Alors que dès 1937, la CMP (ancêtre de la RATP) avait mis en place les PILI (plans indicateurs lumineux d’itinéraires), véritables dispositifs d’aide à la prise de décision (navigation métropolitaine), les voyageurs n’ont pas eu beaucoup à se mettre sous la dent depuis, sauf à basculer sur les applis, très bien faites du reste.
Le sujet de l’intermodalité soulève un enjeu de représentation car le maillage est complexe du fait de la superposition des moyens de transport. Or il n’est pas idiot de penser qu’une poursuite du trajet en bus soit plus efficace que le réseau ferré, nécessairement moins dense. En tant que touriste, le trajet en extérieur est aussi un argument car la visite se poursuit aussi pendant les transports.
J’ai récemment découvert qu’en de rares stations, une matrice des lignes directes de bus entre moments historiques et gares était parfois représentes au milieu de ces « timetables » indigestes. Preuve qu’il est possible de progresser dans les représentations d’itinéraires hors digital.
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